Page sur les identités remarquables

Cas des nombres usuels

Les élèves de fin de collège et de lycée se plantent souvent en croyant à tort que tout est linéaire, en d’autres mots que la manière de fonctionner de la distributivité est valide partout ailleurs. Par exemple, ils écrivent que (a + b)2 = a2 + b2. Un contre exemple évident est (1 + 1)2 ≠ 12 + 12 (2×2 vaut 4 et non 2).

Il faut revenir à ce qu’est un carré et donc la distributivité.

(a + b)×(c + d) = a×(c + d) + b×(c + d) = (a + b)×c + (a + b)×d = a×c + a×d + b×c + b×d

En abrégé : (a + b)(c + d) = ac + ad + bc + bd

Et comme (a + b)2 = (a + b)(a + b), il suffit de remplacer c par a et d par b dans l’expression ci-dessus pour obtenir que (a + b)2 = aa + ab + ba + bb = a2 + 2ab + b2.

Par exemple : 82 = (5 + 3)2 = 52 + 2×5×3 + 32 = 25 + 30 + 9 = 64. Et cela ne fait pas 52 + 32 = 25 + 9 = 34.

Autre exemple : 142 = (10 + 4)2 = 102 + 2×10×4 + 42 = 100 + 80 + 16 = 196.

Cas des corps finis

Dans certains cas, on peut avoir (a + b)n = an + bn.

Ainsi, si n est un nombre premier, dans n = 𝔽 n , on a selon la formule du binôme, avec a et b deux éléments du corps :

( a + b ) n = a n + b n + i = 1 n 1 C n i a i b n i

Or, si n est premier, C n i = n ! i ! ( n i ) ! est divisible par n, donc dans n , la somme vaut zéro.

En d’autres mots, (a + b)n = an + bn.

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